15/11/2014
PEROU, carnet de voyage (10) : Misère et misères
Les enfants des rues de Cuzco ne vendent plus des cartes postales. Ils s’échinent à solder des porte-clés en forme de lama ou encore des stylos recouverts de tissus bariolés. Officiellement, le travail des enfants est interdit avant l’âge de 14 ans. Officiellement. Car, dans les campagnes, ils participent au travail des champs.
Ailleurs, ils amusent la galerie des touristes, en dansant sur les marchés dès les premières de la journée comme dans le village de Yanque encaissé dans la Vallée de Colca. Ils sont aussi cireurs de chaussures. Sans cadre légal ni aucune protection sociale. Dans le pays voisin, en Bolivie, la légalisation du travail des enfants a fait couler beaucoup d’encre. A juste titre. Les enfants ne devraient jamais travaillé. Ils ont des droits.
Cathy Ceïbe
Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.
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14/11/2014
LE PEROU, carnet de voyage (9) : A Raqchi, entre les siens
Le mot émotion est banni de l’écriture journalistique. Nous prenons acte. A Raqchi, à quelques encablures de la célèbre cité de Cuzco, chacun a pu se retrouver en famille. Pas la sienne. Mais celles qui nous ont accueillies dans leur modeste demeure, surtout dans ces cuisines étroites, chauffées par un four multi-usage qui fait surtout office de foyer chaleureux.
Dans les maisons de Maria, Renée, Jacinto, chacun a pu partager, échanger, parfois avec difficulté. Mais la barrière de la langue est parfois surmontable. Un geste, un regard, un sourire suffisent à combler le déficit de mots. Maria nous a parlé de ses deux enfants. De son fils, parti étudié en ville, loin des siens, pour embrasser la carrière d’ingénieur des mines. Maria a le visage buriné par le climat rude de l’altitude et du soleil brûlant.
Il s’éclaire à chaque instant d’un sourire discret mais sincère. Maria comme les autres femmes de sa communauté occupent une place centrale. Elles sont souvent le pilier de leurs familles. Elles vivent du travail des champs, de l’habileté de leurs mains qui ont appris à créer des poteries qu’elles vendent sur la place centrale du village. Elles assument souvent seules toutes les charges quotidiennes, les hommes ayant délaissés la vie à la montagne pour les villes. Certains ont, semble-t-il, oublié jusqu’au chemin de retour à la maison.
Cathy Ceïbe
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11/11/2014
PEROU, CARNET DE VOYAGE (5) : LA COCA ET LE "SOROCHE"
La coca et le « soroche Le « soroche » ou mal d’altitude peut être le calvaire du voyageur au Pérou. Les cimes andines sont parfois cruelles pour quiconque s’y aventure - et on serait fou de s’en priver- en raison du manque d’oxygène. Maux de têtes, vertiges, souffle court …
Petit cours :1)Nettoyer les feuilles à l’aide de vos doigts2)Couper la nervure centrale de la feuille (le Chaman fera ça avec ses dents mais il vous faudra quelques années d’expérience avant d’arriver à une telle dextérité)3)Disposer vos morceaux de feuilles du côté où le vert est le plus vif4)Placer quelques morceaux de cendres au milieu (n’en n’abusez pas)5)Replier les feuilles pour faire un joli petit paquet puis glisser le entre la gencive et la paroi de la bouche (en haut, en bas, à gauche ou à droite, peu importe, c’est selon les goûts)6)Avaler la texture qui s’en dégage (les plus goulus mastiqueront les feuilles. Nous, nous préférons la version soft)
Cathy Ceïbe - L'Humanité : http://www.humanite.fr/blogs/la-coca-et-le-soroche-554327
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10/11/2014
CARNET DE VOYAGE PEROU (4) - EN ATTENDANT LE CONDOR
Il faut parfois être patient. Ou avoir un très bon guide. De ce côté ci de l’hémisphère, à proximité de l’équateur, on vit au rythme du lever et du coucher du soleil. Et c’est tant mieux pour voir le Condor s’élancer. Animal sacré pour les Incas comme le serpent ou encore le puma, le vol du rapace a de quoi couper le souffle pour celui qui peut l’admirer de près. C’est fait. La croix du Condor est l’un des points culminants du canyon du Colca, une faille dans la croute terrestre de trois grands volcans et long de 100 KM.
Au petit matin, le célèbre rapace s’élance dans les cieux, jouant des courants d’air chaud et d’air froid. Ses ailes déployées pouvant atteindre trois mètres, il peut virevolter jusqu’à 7000 mètres d’altitude. Il y a quelque chose de bluffant à le voir ainsi narguer le ciel et frôler les falaises. Il faut dire que l’Amérique latine a trop souvent enfanter d’autres types de charognards dont les peuples de ce continent se seraient bien passés.
Qui peut oublier les rapaces d’acier bombardant le palais de la Moneda où le président socialiste Salvador Allende s’est donné la mort non sans avoir appelé à la résistance les Chiliens, acteurs de l’unité populaire ? Qui n’éprouve pas des frissons en se rappelant les vols de la mort en Argentine sous la dictature de Jorge Videla, qui, selon les méthodes employées par l’armée française durant la guerre d’Algérie, jetaient vivants ses opposants dans l’océan?
La CIA et les dictateurs de la région n’ont pas ménagé leurs efforts pour traquer les démocrates et les exterminer dans le cadre du mal baptisé Plan Condor, une véritable internationale du terrorisme d’Etat. Des rapaces, il y a en eu beaucoup sur ce contient. Beaucoup trop. La liste est longue. Trop longue : les Somoza, les Banzer, les d’Aubuisson, les Batista... Tous des prédateurs. Pas le Condor. Lui, ne tue pas.
Dans le cadre des voyages organisés en partenariat avec l’Humanité et France Amérique latine, un groupe de 17 personnes s’est rendu au Pérou du 19 septembre au 1er octobre. Du lac Titicaca à la Vallée du Colca où la cordillère des Andes offre un spectacle rare, de la vallée sacrée où se trouve la merveille du Machu Picchu en passant par les luttes des porteurs ou encore le quotidien des communautés andines, quatorze jours durant, nous avons pu découvrir les facettes d’un pays aux immenses paysages et multiples cultures.
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